Le suivi des salariés exposés à la silice devient une surveillance médicale renforcée (poste à risque) avec des visites médicales a minima tous les deux ans.
En effet, depuis le 1er janvier 2021 la silice cristalline alvéolaire est classée agent cancérogène, L’employeur devra désormais respecter des règles spécifiques à la prévention des agents CMR (cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques) (articles R4412-59 à R4412-93 du Code du travail).
Où trouve-t-on de la silice cristalline ?
A l’état naturel, on trouve de la silice cristalline dans le grès, le granit, l’argile, le sable, l’ardoise… La majorité des matériaux employés dans le BTP contient de la silice cristalline.
Exemple : le béton, le mortier, le ciment, les ardoises, les briques ou encore les enduits de façade.
Quels sont les métiers concernés ?
- Maçon, démolisseur : démolition de dalles, usinage de pierres, préparation du béton…
- Peintre, ravaleur : décapage d’enduits, sablage, malaxage…
- Electricien : rainurage de béton, percements de surface bétonnée…
- Travaux publics : travaux souterrains, en galerie, terrassements, découpe de bordures…
- Travaux en carrières : extraction, concassage/criblage, taille de pierre…
- De manière générale : lors des opérations de nettoyage de chantier.
Quels sont les effets sur la santé ?
Les poussières de silice cristalline les plus fines sont les plus dangereuses.
Elles pénètrent par voie respiratoire et atteignent les alvéoles pulmonaires et s’y déposent. Elles peuvent créer une irritation des yeux, des voies respiratoires, des bronchites chroniques et une fibrose pulmonaire irréversible nommée silicose. Cette maladie pulmonaire grave et invalidante peut apparaître après plusieurs années d’exposition et évoluer vers un cancer des poumons.
Comment se protéger ?
L’employeur est tenu :
- D’évaluer les risques, et de repérer les produits CMR (cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques).
- Organiser le chantier pour limiter la coactivité autant que possible,
- Prévoir l’aspiration des poussières à la source et l’utilisation d’un extracteur dans les zones confinées,
- Prévoir le travail à l’humide dès que possible,
- Interdire le balayage ou la soufflette et favoriser l’aspirateur (filtre THE),
- Prévoir le port d’un masque de type FFP3 ou masque à cartouches P3 pour les salariés circulants dans les zones où l’empoussièrement est dense pour des travaux de courte durée,
- Prévoir le port obligatoire d’un masque à ventilation assistée pour les travaux de plus d’une heure.
Comment allons-nous vous accompagner ?
Le Service de Santé au Travail BTP 34 débutera prochainement une action de sensibilisation sur les poussières de silice auprès des entreprises réalisant des activités de maçonnerie et de travaux publics.
Un diagnostic des situations de travail exposantes sera réalisé avec vous sur le terrain pour vous aider à évaluer le risque.
Notre équipe sera présente également pour vous conseiller/proposer des équipements de prévention permettant de réduire l’exposition des salariés aux poussières de silice.
Des sensibilisations aux effets des poussières de silice sur la santé seront également réalisées dans le cadre des visites médicales et entretiens infirmiers.
Vous pouvez contacter votre Service de Santé au Travail afin de vous aider dans cette démarche.
(Source : Santé et Prévention BTP 35)